EXTRAICT
DE GE QUI A ESTÉ ADVISÉ ET CONCLUD ES ASSEMBLÉES
TENUES EN L'OSTEL DE LA VILLE DE PARIS
DEPUYS LE MARDY SEPTIESME JOUR DE MARS MIL CINQ CENT VINGT QUATRE
QUE FURENT SCEUES LES DOULOUZEUSES NOUVELLES DE LA PRINSE ET RETENTION
DE LA PERSONNE DU Roy NOSTRE SOUVERAIN SEIGNEUR
PAR SES ENNEMYS DEVANT PaVYeW.
1525.
AO.
7 mars 1525. (Fol. i r°.)
Cest ce qui a esté advisé et ordonné de par la Ville estre fait pour la garde, seureté, deffence d'icelle, en ensuivant la deliberation du Conseil tenu en la Court de Parlement le mardy, septiesme jour de Mars mil cinq cent vingt quatre, que furent apportées lettres de Madame®, portant doulouzettses nouvelles de la prinse et retention de la personne du Roy, nostre souverain seigneur, par ses ennemys devant Pavye en Lombardie ®.
Et premierement, estoit besoin de visiter les fos­sez, murailles, portes, barses et pontz leviz, ser­rures de portes, repparer les bresches des murailles, fortiffier lesd, portes et reparer le tout de ce qui sera necessaire.
Ilenij est besoing aussy visiter les cheynes et rouetz par les rues et aussy les cheynes de la riviere pour repparer ce que est necessaire.
Item, de bailler aux Quarteniers chascun en son esgart Ia charge et garde des clefz des portes de la ville, lesquelles ilz ouvriront et fermeront par chas-
cun jour, c'est assavoir : l'ouverture à six heures au matin et la fermeture à huyt heures du soir quant à present; et de ce leur en faire mandement à chascun d'eulx particulierement.
Item, de commettre par lesd. Quarteniers à chas­cune porte qui sera ouverte huyt bourgeois, lesquelz assisteront en personne à l'ouverture et fermeture des portes et assisteront tout le jour à la garde d'icelles, garniz de armures et bastons de deffence, pour congnoistre ceulx qui veullent entrer et sortir de la ville; et avecques eulx seront ordonnez en chascune porte par les cappitaines des archers, nr-
O Archives nationales, J 666, cahier n° 2.
(2). « Madame» Louise de Savoye, régente deFrance (voy. la note 4 de la page 239) était alors à Saint-Just-sur-Lyon, où 1rois délégués allèrent la trouver, au nom de la Ville, le mois d'avril suivant (art. 51 ci-dessous). Ses lettres annonçant la désastreuse nouvelle au Bureau de Ville sont datées du 4 mars.
(3) La bataille de Pavie fut livrée le 24 février 1525 : la nouvelle avait donc mis dix jours pour parvenir à Paris. Voy. la note pré­cédente, in fine.
1.                                                                                                                                                              36